Présidentielles 2012 second tour sarkozy hollande
avril 26th, 2012L’article de tous les blogs moyens, de toutes les fadaises pixellatoires du champs des possibilités molles que l’internet de la fin du monde nous offre aujourd’hui : il et là, il est ici, hébergé sur un filer de données dans une baie quelque part à Paris, proche de la Seine, l’exécution du code PHP de ce site basé sur WordPress est effectuée par un serveur web Linux avec un système d’exploitation Debian.
Les élecfion prutréfactionelles de la ré-pute-blique froncise, le second tour, les deux tour, je croyait qu’un avion avait eu raison des deux tours, bref.
Tout ce spectacle pour assister prochainement à l’exultation d’une masse aussi stupide que nombreuse en unités humaines ne m’enchante qu’à moité, j’ai moyen le moral quand je vois les gens se réjouir de choisir entre la sauce piment trop fort qui irrite le fondement ou plutôt choisir la sauce aigre-mou, à quelle sauce la continuité technocratique sera mangée par ce golem jacobin? Comme je m’en fiche, si vous saviez.
J’ai envie de rencontrer des gens, de regarder des jolies photos de portraits noir et blanc romantiques et abimée du début du siècle (ou des années 60 si vous saviez comme je m’en fiche aussi de ça tient) en écoutant des valses pathétiques, ou du hardcore straight-edge, de manger des pâtes avec de la sauce barbecue, de sentir la caresse de ce regard bienveillant à la surface sensible de ouam, lorsqu’à la terrasse de ce café, quelques bières conforteront nos corps embrumés par ces brocantes matinales post-shouillesques… nan, d’ailleurs ici (dans le Nôrd) vous ne dites pas shouille ou shouillesque, j’ai entendu le patois, le dialecte là… Vous dites des « mines ». Donc en reprenant, pouet pouet pouet – nos corps embrumés par l’humidité froide de ces brocantes flamandes dans lesquelles la rudesse de ces matins post-mines. Nan, ça marche pas, ça fait trop porte-mine, v’dites crayon de bois ou crayon à papier ?
Voila, vous avez bien fait les cons, maintenant faut les rembourser les trente-glorieuses, faut rembourser le bénéfice record et faramineux du crédit agricole de l’année 2009, faut rembourser l’exploitation des pauvretés par ce libéralisme sauvage Alain Minc-ois, faut rembourser cette production stagnante et rétablir un rapport avec une masse monétaire toujours plus énormisssime. Ce niveau de vie à base d’écran géant dans ton salon et que tu vas te plaindre dans des manifs et grèves parce que t’es obligé d’acheter du produit pouce au lieu de la merde un peu plus chère qui t’as fait kiffer de la bonne propagande rigolote à la télé. Mais quelle bande d’abrutis vous aurez le président qui vous méritez.
Trailer Time lapse du dimanche
avril 24th, 2012Je commençais à trouver ça sérieusement ennuyeux de me voir bouiner comme ça devant ma télé, un dimanche après midi, j’ai pas aimé. Me suis levé de ce canapé ikea tout pourri, qui offre cependant un certain baume aux fesses, à défaut de salon turc luxuriant, façon celui de la maison de Pierre Loti… Bref je suis parti vers 18 heure pour pécho des images de l’extrême orient de la métropole lilloise, Wattrelos, ville sans gare, familiale, frontalière avec nos amis hispano-belges.
Chagos
avril 1st, 2012APPEL
Déportation des Chagossiens :
Il faudra signer avant le 4 avril
Par Bernard Malblanc & Bruno Deniel-Laurent
D’où les bombardiers américains ont-ils décollé lors des deux guerres d’Irak ? Des îles Chagos. Quelle est la base aéronavale d’appui dans la guerre en Afghanistan ? Diego Garcia, archipel des Chagos. Dans la lutte contre le terrorisme, quel est le principal point d’appui des Etats-Unis pour l’Afrique de l’Est, le Moyen-Orient, le continent indien ? La base militaire des Chagos.
Les Chagos : là où les Chagossiens n’ont plus le droit de vivre depuis un demi-siècle.
L’archipel des Chagos a le statut de Territoire Britannique de l’Océan Indien. Dans les années 60, un accord secret entre la Grande-Bretagne et les États-Unis scelle le sort de ses habitants : pour y installer une base, les Américains obtiennent de disposer d’un territoire « inhabité ». Ont-ils réellement ignoré qu’une population créole y vivait ? Entre 1967 et 1973 elle a été déportée.
Au sein du gouvernement anglais, on l’a su, mais aujourd’hui encore, on refuse d’en tirer toutes les conséquences. Et l’on empêche le retour des Chagossiens dans leurs îles. Olivier Bancoult, électricien à l’île Maurice, mène le combat du Groupe Réfugiés Chagos. Il compte parmi ses défenseurs J.M.G. Le Clézio, Paul Vergès et Nelson Mandela. Un groupe de parlementaires britanniques, toutes tendances politiques confondues, soutient son action. Ils disent qu’il est honteux d’empêcher ce retour après qu’on a décidé de les chasser en totalité ; après qu’on a gazé leurs chiens dans des calorifères pour les intimider et qu’on les a forcé à abandonner leurs maisons, leurs biens, les tombes de leurs ancêtres ; après qu’on les a déportés par bateau et débarqués à Maurice ou aux Seychelles sans souci de ce qu’il adviendrait d’eux ; après qu’on a caché au monde leur existence et qu’on les a abandonnés à leur désespoir dans des bidonvilles dont la plupart ne sont jamais sortis ; après qu’on a voulu étouffer l’affaire quand elle a commencé à filtrer, qu’on leur a payé une compensation dérisoire et qu’on leur a soutiré par ruse une renonciation signée ; après que trente ans de combats juridiques furent nécessaires pour que la citoyenneté britannique leur soit accordée.
La voix de la raison d’Etat a parlé en faveur de la base militaire il y a cinquante ans. Cette voix parle-t-elle encore ? Grâce à l’action d’un consortium créé par le gouvernement britannique, l’archipel des Chagos est depuis 2010 sous le statut d’Aire Marine Protégée… Réserve écologique, donc, vidée de ses quelques milliers d’habitants naturels, mais au sein de laquelle continueront de mouiller des porte-avions nucléaires américains, dans cette île de Diego Garcia où stationnent des milliers de militaires et de civils… On lit, dans un courrier émanant de l’ambassade américaine à Londres, révélé par Wikileaks : « Les anciens habitants devraient avoir des difficultés, sinon l’impossibilité, de continuer à demander leur réinstallation dans les îles si l’ensemble de l’archipel des Chagos devenait une réserve marine. »
Début mars, Olivier Bancoult et le Groupe Réfugiés Chagos lancent une pétition sur le site de la Maison Blanche : s’ils parviennent à rassembler 25 000 signatures avant le 4 avril, le gouvernement des États-Unis – dans le cadre du droit de pétition « We The People » promu par Barack Obama – sera contraint de s’exprimer quant à la responsabilité américaine dans la déportation des Chagossiens.
Il y a une semaine, il manquait encore 20 000 signatures à Olivier Bancoult. Le seuil des 25 000, si l’on n’agit pas, vite et massivement, ne sera pas atteint à la date du 4 avril 2012… Cette pétition sur le site de la Maison blanche est ouverte à tout le monde. Tout le monde.
Bernard Malblanc, professeur de philosophie
bernard.malblanc@orange.fr
Bruno Deniel-Laurent, auteur et réalisateur
denilaur@gmail.com
Ce texte peut être repris librement
Signer la pétition :
Comment faire ?
1. Créer un compte avec son adresse
2. Dans les minutes suivantes,
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3. S’identifier sur le site de la pétition et signer